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THE NEW YORK TIMES

MUSIQUE | Revue Musicale - 2 Novembre 2014

 

 

Une soirée éclectique pour le lancement de saison Le

Riverside Symphony ouvre la saison à la Alice Tully Hall

 

par David Allen

 

La pianiste Hélène Tysman avec le Riverside Symphony,

dirigé par George Rothman, à la Alice Tully Hall samedi.

 

Credit Hiroyuki Ito pour The New York Times

 

 

Dans le monde musical, il nous reste du travail à accomplir pour élargir et renouveler notre canon des musiques et peut-être même dépasser ces idées de répertoires. Pourtant, par-delà les stars et principaux orchestres, beaucoup d’artistes se sont engagés dans cette voie depuis des années. Prenons par exemple le Riverside Symphony et son chef d’orchestre impliqué, George Rothman, qui ont entamé avec enthousiasme leur nouvelle saison dans un réjouissant concert à la Alice Tully Hall samedi soir. Depuis quelques années, leurs programmes font montre d'une large ouverture musicale sinon d'une diversité humaine. Un programme combinait Ravel à Schulhoff, Maxwell Davies et Ginastera, un autre Takemitsu, Honegger, Bach et Avison, et encore un autre Constant, Nielsen, Prokofiev et Bizet.

Bien sûr, l'expérimentation veut que tout ne soit pas de premier ordre, d’où la question qui perdure de savoir si les œuvres anciennes oubliées valent vraiment ce travail de fouille ?

Manquant d’un thème cohérent (le titre « Romance in the air » ne renseignant pas suffisamment), ce programme a semblé aller dans plusieurs directions, bien qu'il obéisse au format habituel, c'est-à-dire ouverture-concerto-symphonie. En ce qui concerne la contribution de la pianiste Hélène Tysman dans la Fantaisie pour piano et orchestre op. 111 (1919) de Fauré, il n'y avait rien à redire. Au toucher chaud et à la sensibilité rêveuse, le jeu de Mlle Tysman ne s’est jamais montré trop intériorisé ni complaisant, et a su rendre les charmes de cette oeuvre parfaitement convainquants. Avec une direction plus affirmée de la part de M. Rothman, et une palette orchestrale plus large, elle eût semblé légèrement moins futile et eût convaincu davantage.

Pour la Grande Polonaise brillante op. 22 (1831) de Chopin, rien de mieux n’aurait pu être fait. Avec son introduction, « Andante spianato » composé après la Polonaise, cette partition est habituellement donnée en sa version pour piano seul. Mais la Polonaise — contrairement à l'Andante, également joué ici — est aussi dotée d'une partie orchestrale qui manque d'inventivité. Une fois de plus, le jeu de Mlle Tysman était aussi raffiné qu’intéressant, la mélodie de la main droite perlée avec délicatesse et sans maniérisme.

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